Créateur de l’agora, lieu de culture pour accompagner les mutations.
« Quitter les grands groupes était devenu une nécessité pour moi, créer un lieu porteur de sens, un besoin », dit Philippe Brizon.
De formation HEC, il se tourna vers les métiers de services. Directeur financier de restauration publique puis responsable de stratégie, il est nommé DG de Courte Paille puis des hôtels Ibis, avant de prendre la Présidence de Novotel. Il a ensuite été DG marketing et ventes de l’hôtellerie Accor, et Conseiller marketing du Président de Accor, avant de quitter à 50 ans le groupe Accor, « le milieu de sa vie » dit-il.
Devenu consultant et business angel, il rachète deux ans plus tard l’entrepôt pour en faire une biosphère culturelle, lieu ouvert, authentique, multiple, créateur de lien, porteur de sens et générateur de rencontre.
2018 après 15 ans, Philippe Brizon cède l’entrepôt à la société les lumières.
Octobre 2018, ouverture de l’agora, nouveau projet pour accompagner les mutations et les transitions, un lieu de developpement de conscience.
Passionné d’art, Philippe Brizon est également photographe en parallèle de sa vie de consultant et de conférencier.
« Je ne photographie pas. Les objets, sujets, viennent à moi pour exister, vivre leur postérité. Pour cela j’ai toujours un appareil dans la poche. Je ne retravaille pas les photos, elles sont dans la boite au naturel. »
Il a l’habitude de rappeler que « L’art est simplement opératif. Un tableau, une photo ont pour but de vous toucher émotionnellement et de vous dynamiser. »
Il a exposé à l’entrepôt dans :
Ci-dessous voici les propos retranscrits par un journaliste à sa question : "Pourquoi avoir créé l’Agora ?"
Question du journaliste : pouvez vous nous parler de l’Agora à Paris ?
J’ai ouvert l’Agora début 2019, j’avais 70 ans, le temps de murir un lieu pour accompagner les mutations et les changements de conscience.
Depuis 5 ans l’Agora vibre de plus en plus haut, et ainsi agit aussi sur Paris. Sous la constellation d’Orion au plafond, nous mesurons près de 5 millions d’unité Bovis.
Dans quelques années l’Agora sera léguée à une fondation pour permettre de continuer son rôle après moi.
Le décor est planté. Comment en suis-je arrivé la. Pour cela je vais vous parler de moi, de mon cheminement. Ce sera un éclairage à posteriori car ce n’est pas calculé consciemment.
Il y a 75 ans, mon âme a choisi une nouvelle réincarnation dans une famille.
J’arrive en N°2 sur 6 enfants comme seul garçon, de père Chirurgien et professeur de médecine et d’une mère à moitié britannique, infirmière, instrumentiste et surtout en charge de 6 enfants.
Je nais à Paris, en juillet, comme un petit Cancer et serai le seul garçon de notre tribu.
Rien de spécial, sinon qu’un peu plus tard, les médecins de l’Hôpital des « enfants malades » diront à mes parents que je serai petit de taille, et que j’aurai une « petite cervelle ». Merci à mes parents d’avoir leur propre jugement et de ne pas y avoir prêté attention. Je resterai petit, ce qui sera surement un moteur pour exister dans cette société.
A 7 ans nous déménageons à Tours, avant de re-déménager dans une vieille maison en pleine campagne.
Je vous dis cela parce qu’un tel changement à sept ans marque… et est le début d’une nouvelle ère.
Mais surtout je découvre la nature, son harmonie, et sa puissance de ressourcement. J’apprends à connaître les chiens, les arbres, les oiseaux, les moutons, les pintades, les poules, ou même les vipères et couleuvres, et aussi le vrai lait directement à la ferme. Le comportement des moutons ou des vipères est toujours très instructif !
Vieille maison à rénover, c’est aussi le bricolage auprès d’un père précis et rigoureux (comme un chirurgien).
Famille nombreuse, nous participons aux tâches et avons toujours un couvert pour l’invité.
Elevé au collège Saint Grégoire, c’est aussi l’occasion de découvrir la spiritualité dès le plus jeune âge.
Mon cheminement me poussera vers une plus grande universalité dans ma spiritualité ;
Latin, grec, math c’est une formation structurante.
Une Math sup pour comprendre que ce n’est pas mon chemin, et me voila à HEC dont je sort en 1972.
Voilà le moment d’être dans le grand bain de la vie.
Je commence par plusieurs mois en Inde et j’ai la chance d’être à Pondichéry pour l’anniversaire de la naissance de Sri Aurobindo, et surtout un Darshan de Mère avant de visiter Auroville à ses débuts.
Quelle carrière ensuite ? Je réfute le mot carrière qui est plus un trou dans lequel il va y avoir une boite. Je revendique le mot Chemin ou Cheminement qui permet d’évoluer en fonction de ses intuitions, syncronicités, rencontres, réponses à des recherches de sens, aspirations et éthique.
Ma boussole sera toujours la recherche de Sens, un degré d’Autonomie, penser Stratégie, se projeter dans le Futur .Le plaisir de Transmettre et faire Evoluer des équipes vers l’autonomie en particulier celle de penser et bien sûr la liberté de parole et le discernement.
Un conseil, suivez votre intuition, oublier les fausses contraintes sociales, familiales. Se réaliser, c’est être juste dans ses choix, c’est être près de son chemin de vie, même s’il faut louvoyer en fonction du vent.
Que dit mon curriculum vitae ? Juste quelques traits :
Trois ans dans un cabinet d’audit comptable anglo-saxon, j’en retiens que je préfère les entreprises de services. J’apprends aussi qu’un chiffre n’est pas un ennemi, mais qu’il chante et qu’il témoigne d’une activité derrière. C’est utile pour diriger.
Trois ans comme jeune cadre dans le groupe Jacques Borel : je suis intégré dans une équipe de réorganisation suite au départ de Monsieur Jacques Borel. Je découvre le rêve éveillé, Jung et les luttes de pouvoir au sommet. J’ouvre un café théâtre éphémère dans un local en vente.
Trois ans directeur financier de la Restauration Publique, je découvre comment créer le futur sans argent, la relation avec des opérationnels et les non-dits de la direction et l’importance de savoir limiter le cout de l’administration.
Deux ans adjoint à la stratégie d’Accor, je découvre les tous premiers ordinateurs Apple qui permettent d’être plus autonome , les bases de l’Hôtellerie et surtout deux fondateurs d’un groupe hors intelligentsia parisienne, créateurs, pragmatiques et à forte personnalité.
Nommé ensuite Directeur Général de Courte Paille à 34 ans, il faut redresser l’entreprise. Une entreprise totale, une entreprise en difficulté financière.(J’ai été choisi car à la courte paille, c’est le plus petit qui gagne.) Revenir aux fondamentaux d’une création. Ne pas écouter les « experts » de la profession, diriger un réseau et redévelopper l’esprit humain, revenir au bon sens « marketing », intégration de l’art et du beau, dans la décoration et supplément d’âme en créant la fondation pour « l’art et la tradition populaire » et surtout la compréhension de la symbolique : maison ronde-le féminin et le feu-masculin. C’est un axe d’harmonie à conserver. C’est aussi faire partager le sens et l’animation d’équipe à chaque Courte Paille.
3 ans plus tard nommé DG des hôtels Ibis, pour transformer Ibis en réseau mature. Invention d’un Mandala de gestion autour des planètes mars, venus et saturne et mercure pour aider le management. Mais aussi découverte de ce que l’hostilité du président et de son ancienne équipe peut être. Lors d’un déplacement au Cameroun, le sorcier au crabe m’expliquera avant mon retour le coup d’état qui avait lieu à Paris. Déjà intéressant le subtil. Ma plus grande expérience de stress…et nous lançons aussi les « Bravos d’Ibis ».
2 ans auprès des présidents dans leur cabinet. Joli poste d’observation.
Nommé ensuite Co-président de Novotel puis Président. Novotel devenais « Obsotel » Réseau mondial, comment le dirige t’on ? Pour retrouver Novotel retrouver par la sémiologie les fondements de sa création pour réactualiser : projet « Retour vers le futur », c’est la découverte des champs morphiques, comment les nourrir au centre et dans chaque hôtel. Comment rendre responsable chaque hôtelier. C’est aussi relancer l’esprit de maître de maison, qui reçoit dans son corps, son cœur et son esprit. Vous comprenez que nous sommes des « médecins de la vie ». Vous prenez des clients affaiblis, vous devez les remettre sur la route en forme dans le corps physique, émotionnel et mental.
Novotel, c’est l’occasion de comprendre les lignes invisibles, créatrices d’un projet. C’est aussi l’occasion de mettre en application le développement personnel des équipes, de la subsidiarité et développer la « servuction ». Comment permettre à chacun de grandir, devenir autonome. C’est aussi l’occasion dans les recherches de découvrir les 7 rayons d’Alice Baylet et bien sûr la découverte des chakras, de l’énergie subtile, des lois de « cause à effet » etc…
Novotel crée la collection d’art contemporain plus de 40 000 lithos dans les hôtels, par plus de 250 artistes ; Plus de 20 décorateurs travaillent.
Je prends le temps de traverser l’Atlantique avec des amis sur un 45 pied à voile.
Je fais 3 fois le tour du monde chaque année, pour rencontrer au moins 50 nationalités différentes...
Départ des présidents d’Accor, nomination d’un énarque et intervention du cabinet d’organisation, le Boston Consulting Group… Deux ans DG marketing et ventes de l’hôtellerie d’Accor et compréhension que ce n’est plus mon monde. L’herbe n’est pas plus verte dans un autre groupe. Se développer c’est aussi être en harmonie avec soi. 50 ans, milieu de ma vie, j’ai toujours été à la recherche du sens et de la création du futur. Je quitte Accor après 24 ans, pour développer les 50 ans suivants. Je pars sans point de chute, mais sûr de moi car formé par 50 ans de vie et sûr de l’avenir.
50 ans au service du développement de la personnalité, il reste à se mettre au service de la mission d’âme, être passeur, transmetteur, je pense que l’harmonie, l’art autour de soi, le respect et la défense de valeurs est un essentiel.
Sans projet immédiat, c’est le moment de prendre du temps, d’écouter ce qui se passe. D’abord partir dans le désert avec Luc Bigé, astronomie et mythologie. Rencontre décisive avec Luc, le désert absorbe l’émotionnel d’un départ après 24 ans. Retour, je participe à la création de l’Université du Symbole avec des personnes qui vont devenir des amis et me faire évoluer, Luc, Gérard Sutton, Pierre Yves Albrecht, Odilon Cabat, Michel Cazenave…j’aide de jeunes entrepreneurs, je prends le temps de murir l’étape suivante.
Compréhension des mythes grecs, des archétypes, compréhension du raisonnement analogique, d’une autre approche du monde.Cours de peinture et dessin, temps proche de la nature.
Et en 2003 je rachète l’Entrepôt, cinémas crées par Fréderic Mitterrand à 20 mn à pied de chez moi, et qui seront toujours en difficultés financières. C’est aussi un jardin et 7 érables platanoïdes. Mon objectif créer un lieu nouveau « amuse et muse ». Je ne parlerai pas des difficultés de passer du management de 25000 personnes à 25, ni de l’épée de Damoclès représentée par les garanties donné au banquier sur mon appartement, ni le squat dur des locataires gérants. Nouvelle école !
C’est aussi être opérationnel, bricoleur, financier, informaticien, électricien ou couvreur, etc …
J’ai ainsi souhaité créer une biosphère culturelle qui mélange les genres et les publics, qui associe et décloisonne le monde de l’entreprise, des associations ou des individuels, qui s’adresse à nos clients de quartier et à tous ceux qui viennent pour la qualité de notre programmation, de l’assiette, de l’accueil ou du jardin.
L’Entrepôt se veut un carrefour d’idées, de sons et d’images. Pour cela l’Entrepôt a une programmation indépendante dans chacune de ses activités, ce qui nous permet de soutenir des idées, des jeunes talents ou des talents confirmés, nos coups de cœur. J’ai voulu un lieu intégré, ouvert, authentique, multiple, porteur de sens, créateur de liens et générateur de rencontres.
C’est offrir au public l’occasion d’être en contact avec de nouveaux points de vue, loin de la doxa.
Vous avez là, la création d’une biosphère culturelle, c’est-à-dire une complémentarité, une pollinisation de chacune des activités entre elles. C’est le secret de la réussite. Mais je dois être le chef d’orchestre.
17 ans de films de recherche, d’expositions de conférences qui me permettront progressivement de savoir ce que je ferai dans le lieu suivant, l’Agora. Bien sûr je collectionnerai peintures et sculptures et développerai mes talents de photographe. Je devrai dire comment être passeur par la pellicule d’un morceau de nature qui veut exister différemment. Je ne retouche pas, je ne corrige pas, j’ai juste un appareil photo en permanence dans la poche. J’exposerai à l’Entrepôt et à l’Agora. Et nous avons fait 4 livres de méditations, photos et poèmes courts avec ma compagne. L’Eau de l’Ame, Feu subtil, Esprit d’Air et Terre Vivante.
Avant de pouvoir créer l’Agora, j’ai suivi toutes les conférences organisées par moi, mon chemin se densifie :
Bien Sûr Chanson française, jazz, musique classique dans la galerie et musique du monde.
Poésie et lecture tous les mardis.
Exposition de peinture, photos et sculptures.
Dans la galerie de l’Entrepôt et à l’Agora de 2004 aujourd’hui, plus de 500 conférences ont eu lieu.
De l’univers à sa compréhension, de la physique quantique, de la compréhension des Anciens, pyramides, Mésopotamie, Egypte, pharaon et roi d’Israël, mégalithe et autres mystères.
De l’écoute des peuple natifs avec les Chamans, caciques ou hommes médecines avec les Navarro, Brésil, Amérique centrale, Afrique, Mongolie..
De la santé quantique, intestin, cheveux, dents, sang naturopathie, huiles essentielles, …médecine chinoise et quantique.
Des plantes avec leur mélodie et les pollutions, OGM, pesticide ; semences anciennes…
Des arbres avec les forêts, les arbres exceptionnels, la rencontre vibrationnel.
De l’eau, 90% du corps, de sa dynamisation, filtre ou information eau structurée ou morphiques, sa mémoire.
Des énergies subtiles, de la terre, des hommes, des maisons…
Des Chakras, corps subtils, méditation, Reiki et soin de groupe.
De la conscience de l’univers, de la collectivité de soi.
De la joie, pardon, vie, de la mort, avant, après ou pendant.
Des symboles, archétypes, astrologie ou numérologie.
Du transhumanisme.
De la géométrie sacrée, du divin.
De l’entreprise, de service, de son évolution.
Des champs morphiques, lisières.
De la philosophie et sociétés autour de la paix, l’éducation, l’air, l’oxygène, chemtrails…
Des animaux, avec les vétérinaires, la communication animal, les animaux sauvages...
Vous comprenez que l’agora c’est 70 ans de préparation et une tentative d’intégrer le maximum des découvertes.
Mon corps m’a dit qu’il était tant de vendre l’Entrepôt, j’ai décidé en juillet 2018, en septembre j’ai une proposition…la vente est faite en novembre. Je quitte l’Entrepôt en avril. Soyez juste, sincère et demandez à l’Univers.
J’écris un projet d’un nouveau lieu, en définissant mes intentions à la main pour que le subtil imprime la feuille. Je demande au ciel par ailleurs un lieu de 180m2 à 30 mn à pied maximum de chez moi, je veux voir le ciel, au moins un arbre et si possible un petit jardin. C’est juste j’obtiens tout cela en juin. Vous avez la base de l’Agora.
Un bas d’immeuble nouveau où tout est à faire y compris les fenêtres.
Une petite équipe de 3 personnes, un de mes amis, décorateur, un autre ami architecte qui ressent les lieux et leurs vibrations, et moi-même.
Définir les espaces, les fonctions, choisir le sol (chêne et granit) le plafond, le ciel avec une voute sous la constellation d’Orion. Le tout orienté au sol, nord sud, le plafond selon le carré solsticial du lieu, Quelques cloisons subtiles, quelques symboles Reiki (je suis maître enseignant). Un logo accordé au lieu, avec une spirale dorée, un anneau de Moebius, une vibration.
Une électricité enterrée pour limiter les congestions subtiles ; une eau filtrée, dynamisée et informée. Un Magrave de Keshe pour participer aux intentions, une station d’harmonisation de la nature, et bien sûr mes photos et des peintures. Un jardin à planter, une fontaine à 3 vasques à vortex.
Un travail pour faire monter les âmes errantes emprisonnées lors de la création de la ligne de chemin de fer, la petite ceinture, toujours faire monter l’énergie du lieu.
Une inauguration dans les règles occidentales et celles des Navajo.
Remercier le lieu, le saluer matin et soir.
Et depuis être intègre quant aux sélections des événements pour respecter la mission du lieu.
Je vous ai raconté mon histoire car un lieu, une entreprise est animée par une âme donnée par son animateur. dirigeant. Mon âme a pris son véhicule terrestre et permet des projets qui ont été nourris par ma vie.
Mon enfance a été essentielle, mon cheminement est celui qui m’a permis de réaliser cet Agora qui est à votre service. Je rajouterai que je reste très intuitif et à l’écoute du monde, de l’univers.
L’Agora est un lieu qui vibre et rayonne autour de lui. J’ai crée un nouveau champ morphique que nous nourrissons tous ensemble. C’est comme un temple ancien, et du monde à venir. Il faut le respecter, le saluer, le remercier. (Je peux être un peu chien de garde pour ceux qui pensent qu’ils sont dans n’importe quelle salle !)
Ce fut difficile pour moi de choisir ces quelques mots, je pourrai écrire un livre. J’ai voulu vous dire que le chemin demande conscience de ses actes, exigence, rectitude, foi en sa destinée.
Je vous attends avec tout mon cœur.
Philippe
