Eveiller un regard poétique : un souffle de liberté...

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Marie Milis : Après des études de mathématiques et de pédagogie aux universités de Louvain en Belgique et de Washington à Seattle (USA), j’ai enseigné entre autres à des élèves cumulant de nombreuses difficultés et rejetant l’école et les apprentissages. Mon regard les (...) Lire la biographie complète


Dans une démarche d’éveil des potentialités qui sommeillent en chacun de nous, la conférencière va nous inviter à vivre une expérience et observer l’étincelle de créativité en chacun. Elle nous propose un temps d’exploration ludique et essentielle, un temps pour s’émerveiller de soi et des autres, une opportunité de renouer un pacte avec nos talents et la fécondité de notre imagination.

"... Les premières personnes que j’ai invitées à écrire puis à proclamer leurs autolouanges étaient mes élèves, grands adolescents de quinze à vingt et quelques années. Je nous ai proposé une heure d’écriture - pour avoir le temps de se poser et de tirer le fil d’une parole des sources- puis une heure de proclamation. Chez eux, une fois assis ( ce qui était le plus dur !) la parole se donne réveillant l’enfant en eux qui joue et qui n’existe que dans l’instant du jeu. La simple consigne d’écrire un texte en "je" en donnant à tout ce qui vient une allure de montgolfière et pas de petit ballon de foire, leur a permis d’accueillir l’immense en eux et chez l’autre. Ils ont été transformés de lire de telles paroles : C’est moi qui ai écrit cela !? et d’entendre la même vitalité dans la parole de l’autre. Découvrir le Rimbaud qui sommeille en chacun fut une telle découverte qu’un livre en est né : Souviens toi de ta Noblesse présente notre parcours en offrant leurs textes.

Avec eux se donner permission suffit pour que jaillisse la parole. Ce n’est pas le cas avec des personnes plus âgées. D’avoir mis toute une vie au service d’une hyper compétence diplômée et surdéveloppée écarte souvent de la spontanéité et du lâcher prise nécessaires pour être à l’écoute de soi. J’ai donc cherché des supports pour soutenir l’élan créatif et créer la surprise.
En prenant appui sur une image, chacun se laisse écrire ce qui vient, sans jugement, sans censure, amorçant graduellement l’émergence de mémoires et de savoirs inconscients qui enfin se manifestent. Parce que notre attention est concentrée sur l’image support, notre "âme"(?) a toute liberté de faire monter à la surface des bribes d’informations depuis longtemps négligées, voire ignorées, des mouvements profonds de notre personnalité, des "secrets" oubliés, des connaissances inusitées, des talents non utilisés.

Nous pouvons bien sûr créer le visuel-support par collage ou prendre appui sur l’œuvre d’un artiste grâce à une reproduction en carte postale. L’invitation est d’écrire en "je", avec amplification, toutes les résonnances de ce qui est perçu et de suivre les sentes buissonnières de ce voyage en soi initialisé par l’image.

Lors des premières proclamations, je constate une tendance assez générale à mettre en avant la carte déclencheur, comme pour se cacher derrière : ce n’est pas de moi dont je parle mais de la carte !
L’usage de plus en plus répandu de l’autolouange dans la publicité est de ce niveau : le "je" n’est qu’un prétexte, un parti pris, une figure de style pour parler de l’objet
Je suis unique. Je suis authentique. Touchez-moi.
Je suis la Pierre Bleue...
Celui qui en proclamant son autolouange se cache derrière sa carte support cherche le plus souvent l’approbation collective non pour l’être lumineux que son texte révèle mais pour avoir bien suivi la consigne et que son texte soit conforme au support. Souvenir d’école : ne pas dépasser le cadre, être dans les attendus prescrits, respecter les règles et être valorisé pour cela !
L’autolouange invite à un tout autre voyage : celui de la prise de conscience individuelle et collective de la lumière singulière qui rayonne en chacun. Dès lors, je demande de cacher la carte qui ne fut qu’un prétexte, un tremplin, un subterfuge pour happer ce que notre subconscient avait à exprimer et qui se dit splendidement dans le texte proclamé. Il est question que le locuteur entende et réalise ce qu’il proclame : devenir ces fulgurances libres et géniales qui en émanant de nous nous révèlent... "

Marie Milis

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