Didier Goutman : Didier Goutman est consultant et coach depuis plus de 25 ans, mais aussi écrivain et conférencier. Il accompagne chaque jour des individus en questionnement ou en tension par rapport à leur métier, leur place, leur trajectoire professionnelle. Lire la biographie complète

Dans un imaginaire collectif largement rationaliste, les arts divinatoires sont au mieux des jeux poétiques et cultivés, au pire le lieu d’arnaques affligeantes pour individus crédules. Mais la question de leur pertinence réelle n’est à peu près jamais posée.

Si un universitaire étudie malgré tout les pratiques divinatoires anciennes, c’est pour décrire des mondes vus comme « infra-rationnels » et se prouver au passage la supériorité de nos civilisations supposées plus « évoluées ». Jamais pour se demander ce qui était vrai et quel usage les anciens pouvaient bien en faire d’utile…

Et pourtant, tous ceux qui pratiquent régulièrement, avec intégrité, savent que – aussi mystérieux que ça puisse être – « ça » répond. Chacun des arts répond ainsi à sa manière, pas toujours de façon très claire, pas sans biais de tirages et d’interprétations bien sûr, mais avec suffisamment de justesse, suffisamment souvent et parfois de façon suffisamment spectaculaire, pour ne pas pouvoir douter que quelque chose est à l’œuvre qui n’a rien d’un aléa.
La pratique est ainsi émaillée de réponses magiques, de coïncidences étonnantes, de correspondances improbables qui devraient suffire- à elles seules– à interroger notre scepticisme

A noter : Par arts divinatoires, j’entends ici tout dispositif organisé éprouvé visant à produire en direct
une information pertinente au présent. Dans cette conférence, je ferai ainsi volontiers référence au Yi
Jing, aux Runes et aux tarots (de Marseille) – que je maîtrise plutôt bien -, sinon à la géomancie.
L’astrologie et la voyance pourront être convoquées aussi comme disciplines cousines